MA BIO

Carole-Anne Subrebost

Écrivaine, compositrice,multi instrumentiste, performeuse, poétesse,essayiste


Naissance d’une voix plurielle

Il y a dans mon parcours une trajectoire de métamorphose, de passage, de déconstruction et de lumière.
Née sous le nom d’Alain Subrebost, j’ai traversé les seuils de l’identité comme on traverse des mondes avec la conviction qu’être est un verbe qui lie aussi bien l’action qu’un état ( fut-il transitoire)
Artiste transgenre, je fais de cette traversée une œuvre à part entière : une poétique de la liberté, de la richesse des différences, de la résilience comme de la résistance.

Installée en Nouvelle-Aquitaine, en Dordogne ; entre forêts, étangs, pierres et silence, j’essaye de tisser depuis plus de vingt ans un univers qui relie la philosophie, la musique, la poésie et la performance visuelle.
Écrivaine, compositrice, vidéaste et conférencière, je conçois chaque création comme une traversée du feu alchimique, une tentative d’unir le souffle et la chair, la pensée et l’émotion, l’intuition et la raison.


Le silence comme origine

Avant de revenir vers la scène, j’ai vécu plusieurs années au Japon, où j’ai été moine zen.( lol )
Cette expérience fondatrice, vécue dans un petit monastère de la région du Fukui, la rigueur du zazen ( la méditation assise face à un mur) et la simplicité du quotidien monastique, a profondément marqué mon rapport au temps, à la parole et à la présence.

Cette dimension spirituelle irrigue toujours aujourd’hui mon travail : faire (ins)pirer la phrase, laisser les images ou les réflexions apparaître puis disparaître comme des vagues, de ne pas imposer, ouvrir les possibles . Je crois que l’on retrouve cela aussi dans ma manière de sculpter le son ou les rythmes dansants voire parfois violents sont les supports d’une “autre chose” que le corps en mouvement.


L’écriture comme traversée

Du livre audio La Voix du Prophète créé avec Pierre Richard à partir de l’œuvre de Kahlil Gibran jusqu’à Contre-feux en passant par mes essais de philosophie, mon chemin n’a cessé de suivre un même fil : celui de la liberté.

À travers la parole, la musique et l’image, j’ai cherché à transmettre ce qui relie l’art et la vie, à offrir non des vérités, mais des outils d’émancipation des gestes, des sons, des mots capables d’ouvrir l’espace intérieur.

Chaque œuvre, qu’elle soit sonore, visuelle ou écrite, s’inscrit dans ce mouvement : devenir de plus en plus libre, et inviter chacun à le devenir à son tour
Contre-feux est ma premiére incursion dans le littéraire, le poétique, le graphisme (ou plutôt la bidouille graphique) le “non essai de philosophie” et marque un tournant dans ma vie et ma production artistique ou intellectuelle. Ce roman graphique est une épopée intérieure qui raconte le chemin d’un être qui, en affrontant ses propres ombres et les normes d’une société dystopique totalitaire, s’affranchit de ses peurs, retrouve le courage d’être pour rejoindre la pulsation vivante du monde.
Le texte je trouve est plutôt prophétique de ce qui peut se passer actuellement dans de soit-disantes grandes démocraties en Europe ou ailleurs… j’y brûle les visions et symboles mortiféres des dictatures sociales mais aussi intimes et relationnelles en faisant résonner certains phrases comme des mantras :

« La nature adore la différence. Pourquoi l’Homme n’en fait-il pas autant ? Passer la frontière. Oser oser. Être être. »

Ce texte est devenu une performance immersive (présentée lors de la sortie du livre au Musée de l’Éphémère à Bruxelles, saluée par une standing ovation prolongée) . Il mêle texte, musique, lumière et vidéo dans un langage total, une sorte de théâtre de l’âme à ciel ouvert.
Cette expérience a profondément transformé ma façon d’habiter la scène, d’écrire, de composer : elle a ouvert en moi un passage entre le visible et l’invisible, le possible, le difficile, m’a aussi bien montré mes murs intérieurs que des clés nouvelles.


La musique comme matière spirituelle

Musicienne j’ai longtemps accompagné d’autres voix avant d’affirmer la mienne.
Au piano, j’ai partagé la scène avec des figures majeures de la Beat Generation et de la poésie contemporaine :
Anne Waldman, Jack Hirschman, Marc Kelly Smith (l’inventeur du slam), ainsi qu’avec des poètes et performeurs Belges et Français tels que Sylvestre Clancier, Dominique Massaut, Laurence vielle, Bruno Geneste, David Gianoni, Lisette Lombé, Démosthène Agrafiotis, Antoine simon, Tom Buron ou Jessie James Lafleur et de nombreux autres.

Ces rencontres que j’accompagnais avec un set de piano, de synthétiseurs modulaires, de percussions de voix, de chants rythmiques m’ont aidées à forger une écriture sonore qui peut être aussi bien structurée, préparée , écrite que faite d’improvisation, de tension et d’écoute.

Aujourd’hui, je me produis principalement sous deux entités complémentaires :

  • Electrokorps, projet électro/EBM/ en live machine, modulaire, sans ordinateur
  • Molly Queen, sauvage et electro rock, indé rock, post punk entre nin, les sleaford mods, the kills parfois Bjork…

Mes concerts et performances ont été présentés en France, en Belgique, au Luxembourg, en Italie, en Suisse, au Maroc, toujours un peu à la lisière entre concert, rituel et manifeste poétique.


La pensée vivante

Parallèlement à mon travail artistique, j’ai développé depuis plusieurs années une réflexion philosophique centrée sur la liberté, le symbolisme et la désobéissance créatrice.
Mes conférences, données dans de nombreux lieux culturels, mairies, associations diverses s’articulent autour de mon concept de morale du termite opposée à la morale de l’hérétique, une philosophie du passage de la connaissance des chaines de son asservissement, de la soumission à la liberté retrouvée. Etienne de la Boétie mon compère du Périgord n’est pas loin… Cette pensée, à la fois réaliste charnelle nous poussant au courage d’être irrigue je pense tout ce que je fais: chaque texte, chaque son, chaque performance est comme un fragment de cette exploration de l’être.
J’ai eu la chance de passer deux fois sur France Culture pour exposer mes livres, ma démarche symbolique .


L’art comme régénération

je crois que pour moi la création est une descente et une ascension simultanées.
Une plongée dans le maelström, pour reprendre la métaphore qui traverse mon univers : le retour vers l’origine, le regressus ad uterum, là où se rejoignent le solaire, le lunaire et le vivant.

Mon travail s’adresse je crois à celles et ceux qui cherchent à réunir ce qui a été séparé, à transformer la douleur en puissance, à transformer le plomb en or, tout en profitant sereinement de la vie et de la richesse qu’elle recèle et offre en chaque “ici et maintenant”…


En résumé

je suis une artiste de la traversée, irréductible aux étiquettes
Écrivaine, compositrice, performeuse et philosophe, j’essaye de faire dialoguer le verbe et le son, le sacré et le profane, la pensée et la transe.
Chaque création, qu’elle soit livre, concert ou conférence, est pour moi aussi bien un acte de résistance et d’amour q’une célébration du courage d’être et du feu de vivre.